“Pouvoir être nous-mêmes et apporter notre pierre à la communauté augmente notre satisfaction au travail”
Plus de six Belges sur dix (62%) sont (très) enthousiastes par rapport à leur travail. Près de la moitié (49%) débordent même d’énergie au boulot. En outre, nous attribuons à notre satisfaction au travail une cote moyenne de 6,8 sur 10! Ce score est encore un peu plus élevé lorsque nous pouvons être nous-mêmes dans le cadre de notre job. Le sentiment d’apporter quelque chose de positif à la communauté joue également un rôle important dans notre satisfaction au travail. C’est ce qui ressort d’une enquête* menée par le prestataire de services RH Tempo-Team en collaboration avec la professeure Anja Van den Broeck, experte en motivation au travail à la KU Leuven.
D’une manière générale, les Belges sont enthousiastes par rapport à leur travail. À peine une personne interrogée sur sept (14,5%) indique ne pas l’être. Cet enthousiasme se manifeste notamment par les 63% d’entre eux qui s’investissent pleinement dans leur travail. Comment expliquer cet enthousiasme? 69% des Belges déclarent pouvoir être eux-mêmes dans leur job et 86% jugent qu’ils le font bien. Avoir un travail intéressant joue aussi un rôle dans notre motivation professionnelle. Près de deux Belges sur trois (64%) estiment que leur job apporte une contribution positive à la société.
“Contribuer positivement à la société et s’épanouir en tant que personne constituent des valeurs intrinsèques importantes. Elles sont diamétralement opposées aux valeurs extrinsèques ou plus matérialistes comme l’argent, le pouvoir et le statut. Ceux qui se concentrent sur l’extrinsèque sont souvent plus préoccupés par eux-mêmes et par la façon dont ils sont perçus par les autres. D’habitude, ceux qui choisissent un job sur base de valeurs intrinsèques se soucient moins du statut et de l’argent et, la plupart du temps, se sentent donc mieux dans leur peau,” déclare la professeure Van den Broeck.
Ils ne sont que 13% à considérer que leur job n’a pas vraiment de sens. Il est à noter que les personnes disposant d’un niveau d’éducation supérieur estiment plus souvent que leur travail contribue à la communauté (enseignement secondaire ou moins: 59%, enseignement supérieur: 69%). “C’est dommage!” indique Anja Van den Broeck. “Les personnes moins qualifiées contribuent elles aussi à la société. Pensez à l’ouvrier de bâtiment qui construit une maison accueillante, à l’aide-ménagère qui prend soin du logement des autres ou de la puéricultrice qui aide à l’éducation des enfants.”
De la sécurité de l’emploi à l’équilibre vie privée/vie professionnelle: notre travail marque des points!
En moyenne, nous attribuons à notre travail une cote générale de 7,1 sur 10. Des aspects tels que la sécurité de l’emploi, le contenu du travail, les collègues et l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle obtiennent des scores au moins aussi élevés. Nos managers et nos opportunités de développements et/ou d’évolutions de carrière décrochent quant à eux une note satisfaisante.
Comment évaluez-vous votre travail pour ces aspects?
- Sécurité de l’emploi (7,8/10)
- Contenu du travail (7,1/10)
- Les collègues (7,1/10)
- Votre travail en général (7,1/10)
- Équilibre vie privée/vie professionnelle (7/10)
- Lieu/environnement de travail (7/10)
- Réputation de l’entité (6,9/10)
- Salaire (6,9/10)
- La mesure dans laquelle vous pouvez faire une différence pour les autres (6,8/10)
- Autonomie – par exemple pour prendre une décision, pour le lieu et les horaires de travail… – (6,6/10)
- Le leadership de vos managers (6,4/10)
- Opportunités de développement personnel ou d’évolution de carrière (6/10)
Auto-évaluation: les aînés cartonnent
Quand il s’agit d’évaluer nos performances professionnelles, nous nous octroyons en moyenne 7,4/10 en termes de productivité, 7,1/10 quant à l’engagement et 6,8/10 pour la motivation. Ceux qui considèrent avoir un travail utile et pouvoir être eux-mêmes dans le cadre professionnel s’attribuent près de 8/10 tant pour la productivité que l’engagement ou la motivation.
Autre constatation: plus nous sommes âgés et plus notre auto-évaluation s’avère positive. Alors que les moins de 35 ans s’accordent une note de 7,2/10 pour la productivité, ce score monte jusqu’à 7,4/10 chez les 35-54 ans et 7,7/10 chez les plus de 55 ans. Et tandis que ces derniers s’attribuent encore 7,2/10 pour la motivation au travail, le résultat descend à 6,8/10 pour les 35- 54 ans et 6,6/10 chez leurs collègues plus jeunes.
Conclusion: un travail utile va de pair avec la satisfaction au travail
Lorsqu’on pose la question de l’effet du travail sur notre vie, la satisfaction du job obtient une cote de 6,8/10, un rien plus que le plaisir au travail (6,7).
L’enquête montre qu’un travail qui a du sens et le fait de pouvoir être soi-même dans son job déterminent largement notre satisfaction au travail. Cela a aussi un impact sur notre satisfaction professionnelle. Ceux qui estiment que leur travail apporte une contribution positive à la société et qu’ils peuvent y être eux-mêmes accordent au moins une cote de 7 sur 10 à chacun de ces deux aspects.
“Le travail représente une part importante de notre vie. Ceux qui vont au travail avec plaisir, peuvent y être eux-mêmes et accomplir une tâche valorisante en phase avec leurs propres valeurs font non seulement mieux leur travail, mais en tirent également davantage de satisfaction. En outre, ces personnes restent plus fidèles à leur employeur… ET inspirent les autres,” déclare Sébastien Cosentino, porte-parole de Tempo-Team. “Les managers peuvent renforcer ce sentiment de ‘faire un job utile’, en montrant à leurs équipes l’importance de leur travail et à quel point il est apprécié. Les employés doivent sentir qu’ils constituent un maillon indispensable d’un ensemble plus vaste. Les managers peuvent par exemple partager avec eux des retours positifs des clients.”
*Enquête menée par Tempo-Team auprès d’un échantillon représentatif de 2.000 travailleurs, en collaboration avec la professeure docteure Anja Van den Broeck, experte en motivation du travail à la KU Leuven.